La dépression est un mot qui veut tout dire et rien dire. Il y a médicalement plusieurs types de dépressions et mettre un nom sur l'une ou l'autre est parfois bien difficile.
La mienne n'a pas de nom. Du moins, on ne me l'a pas communiqué et j'aime autant. Mettre un nom scientifique sur une douleur innomable n'aidera en rien à s'en défaire.

Comment la décrire ?
C'est une douleur. Une déchirure très profonde. L'impression d'avoir parfois un gant de fer qui vient serrer le coeur. L'impression aussi d'avoir dans la tête une gêne, une pression... comme un membre qui aurait eu ce qu'on appelle des "fourmis" et dans lequel le sang revient. On le sent affluer, battre. C'est une fatigue mentale comme celle que l'on peut ressentir lorsque l'on planche sur un problème extrêmenent difficile, telle une équation, une formule chimique etc. En d'autres termes : ça prend la tête.
Pour les informaticiens, ce serait comme avoir un process qui boucle et bouffe 90% de CPU, laissant à peine 10% pour vivre vraiment. Autant dire qu'on ne vit plus.

C'est un conflit avec soi-même.
Même si la source de ce problème est tout bêtement une histoire de coeur, ce n'est pas simplement avoir comme on le dit : le coeur brisé.
Non, lui, il va plutôt bien. Le conflit et la douleur résident essentiellement dans le cerveau. Voilà pourquoi la dépression est un mal des plus difficile à vaincre car au jour d'aujourd'hui, le cerveau garde encore bien des mystères et des complexités de fonctionnement pas encore éclaircis. Et dans ce cas qui est le mien, c'est l'affrontement entre les rêves et la réalité.

Pourquoi ?
C'est du cas par cas.
Et pour le mien, cette dépression s'est déclenchée il y a environ 4 ans : le 8 Mars 2004, suite à un mail reçu de mon ami. Un mail que je n'ai pas compris et mal interprété. C'était une rupture annoncée ainsi en quelques lignes sur un écran, sans espoir de dialogue, sans paroles, sans face à face. Les interrogations survenues à ce moment-là ne m'ont jamais quittées. Des questions mille fois posées à mon ex-ami qui... a préféré laisser les choses suspendues dans le silence.

Ce blog n'a pour ainsi dire rien d'interressant à lire. Il ne raconte rien, il ne vend rien non plus, il n'est ni beau ni drôle. C'est un moyen comme un autre de "faire sortir" ce qui fait mal, de mettre à plat des hypothèses, des analyses, des théories, d'essayer de structurer tout ça, de trouver une logique, d'expliquer, de comprendre, d'émettre des solutions pour vaincre cet état et enfin d'en discuter avec ceux qui le veulent.

Avant-Propos

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